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15 sols 1670A French Colonies NGC VF-30 USA US Canada New France Breton 501

15 sols 1670A French Colonies
Breton 501; Martin 1.2-B.1; W-11610.
Graded by NGC VF-30.
Ex. Partrick Collection (HA, Auction # 1301, lot # 15007), Ex. McKay-Clements, Ex. Art Kagin, Ex. Wayte Raymond, Ex. Count Ferrari.
 
(Version française suivra)
 
 
The 1670 15 sols: A magic coin...
This piece could also be designated as ‘The 50 cents 1921’ of Canadian colonial coinage.Very first coinage issued for Canada, it had legal tender in the entire French colonies of America; New France and West Indies, which covered half of the continent at its peak. An edict of the King Louis XIV, dated on February 19, 1670, authorized the creation of a special money for the Islands and Continent of America (‘Isles et terres ferme de l’Amerique’). Two silver denominations were to be minted at ‘l’Hostel de la Monnoye de Paris’, the 15 sols along with the 5 sols piece. Both coins bore a specific legend for exclusive circulation in French America: ‘Gloriam Regni Tui Dicent’. They had to be distinctive from regular domestic issues of France, where they were forbidden to use. Their value actually equals a quarter et twelfth ecus respectively. An estimated number of 40,000 pieces were struck, mostly melted thereafter, from which only 18 surviving specimens are known at present day. 8 of them are held in museums and institutional collections, 10 into private hands.
...with an outstanding pedigree !
This coin here has an amazing history of fabulous owners. An exceptional pedigree going back to the 19th century with its first known owner, the Count Ferrari. Born in 1850 at the well-known Hôtel Matignon in Paris, he spent his whole life collecting stamps and coins.
He started as young collector, then he inherited an estimated fortune of 5 millions pounds, giving him a great opportunity to build one of the largest collection of all times ever assembled ! The 15 sols was probably bought in the last quarter of the 19th century, as we are aware of a pewter cast specimen made in the 1880’s from his coin. Ferrari lived in Paris until 1915, then moved to Switzerland to escape the Great War, where he died in 1917. Since he had became citizen of Austria, he left and gave his collection to the Austrian Embassy (Housed at the Hotel Matignon) as he bequeathed it to the German nation to be accessible to the public. ‘After the war, the French government confiscated Ferrary’s collection, claiming it as a war reparation. The massive assemblage was auctioned off between 1921 and 1926, in 14 separate sales. Realizing some 30 million francs.’
Who bought the coin in 1920’s ? Good question... What we know is the next owner being Wayte Raymond (1886-1956), renowned American numismatist, when the coin resurfaced and advertised for sale in his Sept-Oct 1942 issue of Coin Collectors Journal, Vol. IX. Raymond had been a pioneer of American numismatics as he published many numismatic books and catalogs, among which his Standard Catalog, considered as the first coin guide of that time.
Then, at his death in 1956, it appears that Art Kagin acquired the coin around that period. Another famed numismatist, who established the first Kagin’s office in 1933. A numismatic family business still in operation since 87 years ! In 1964, the coin was put in auction at the ANA 73rd Convention’s Federal Brand Sale in Cleveland, held by M. Kolman auctioneer, (summer 1964, Lot #1500). Prominent Canadian numismatist John McKay-Clements purchased it (through J. Guy Clements, as agent-buyer?), bringing it back in Canada, where it resided in his collection until the famous McKay-Clements sale in 1976.
This sale was held in Toronto on May 13-16, by Frank Rose, auctioneer, where the ‘Ferrari’ 15 sols had the symbolic ‘Lot number 1’. According Partrick’s ticket accompanying the coin, we can presume that John J. Ford (1924-2005) had purchased it in 1976. Since Ford had apparently bought the specimen pedigreed to ‘Archbishop John Sharp collection’ (1691-1714) at Baldwin Sale in 1973, he owned then two 15 sols pieces with the oldest and most prestigious pedigrees ! Then from him, it seems the coin was sold privately to Donald G. Partrick (1926-2020), which remained in his collection until today’s Heritage sale(2021).
Partrick, a real estate developer living in Huntingdon, N.Y. was former president of the American Numismatic Society. He built what is stated as the finest collection of colonial American coins ever assembled... Finally bought by Clément Chapados-Girard (Jetons Canada) from the Partrick collection sale on March 18th 2021 (Lot #15007). It now returned to Canada after 45 years...
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Le 15 sols 1670 : Une pièce magique...

 

Cette rare monnaie pourrait tout aussi bien être désignée comme 'Le 50 cents 1921' de la numismatique coloniale canadienne. Toute première série émise pour le Canada, elle avait cours légal dans toutes les colonies françaises d'Amérique ; La Nouvelle-France et les Antilles, lesquelles couvraient la moitié du continent à son apogée. Un édit du roi Louis XIV, en date du 19 février 1670, autorise la création d'une monnaie spéciale pour les Îles et le Continent d'Amérique ( 'Isles et terres fermes de l'Amérique'). Deux pièces en argent ont donc été frappées à l'Hostel de la Monnoye de Paris, soit cette pièce de 15 sols, ainsi que le 5 sols. Celles-ci comportaient une légende spécifique pour circulation exclusive en Amérique française : 'Gloriam Regni Tui Dicent'. Elles devaient se distinguer des émissions domestiques régulières de France, où leur utilisation était interdite. Leur valeur équivaut en fait respectivement à un quart et à un douzième d'écu. Un nombre estimé de 40 000 pièces du 15 sols ont été frappées, pour la plupart fondues par la suite, et dont seuls 17 spécimens distincts sont connus à ce jour avec certitude. Huit d'entre eux sont conservés dans des musées et des collections institutionnelles, et au moins neuf autres au sein de collections privées.

 

...avec un pedigree exceptionnel !

 

Ce spécimen du 15 sols ici a eu une incroyable chaîne de propriétaires fabuleux. Un pedigree exceptionnel remontant au 19ème siècle avec son tout premier propriétaire connu, le Comte Ferrari. Né en 1850 au célèbre Hôtel Matignon à Paris, il a passé toute sa vie à collectionner timbres et monnaies. Il a débuté comme jeune collectionneur, puis il a hérité d'une fortune estimée à 5 millions de livres à l'époque, lui offrant une belle opportunité de constituer l'une des plus grandes collections de tous les temps jamais réunie ! Cet exemplaire du 15 sols a probablement été acheté dans le dernier quart du XIXe siècle, car nous connaissons une copie ('cast') en étain, réalisée dans les années 1880 à partir de sa pièce.

 

Ferrari vécut à Paris jusqu'en 1915, puis s'installa en Suisse afin d'échapper à la Grande Guerre, où il mourut en 1917. Depuis qu'il était devenu citoyen autrichien, il légua sa collection à l'ambassade d'Autriche (hébergée à l'Hôtel Matignon) au bénéfice de la nation allemande pour y être accessible au public. 'Aprèsla guerre, le gouvernement français a confisqué la collection de Ferrary, la réclamant comme réparation de guerre. L'imposante collection a été vendue aux enchères entre 1921 et 1926, lors de 14 ventes distinctes. Réalisant quelque 30 millions de francs.'

 

Qui a racheté la monnaie par la suite dans les années 1920 ? Bonne question... Ce que nous savons, c'est que le propriétaire suivant (connu) est Wayte Raymond (1886-1956), numismate américain renommé, lorsque la pièce a refait surface et mise en vente dans son numéro de septembre-octobre 1942 du Coin Collectors Journal, Vol. IX. Raymond a été un pionnier de la numismatique américaine en publiant de nombreux livres et catalogues, parmi lesquels son Standard Catalog, considéré comme le premier guide d'importance des monnaies de collection à l'époque.

 

Puis, avant ou après sa mort en 1956, il semble que Art Kagin ait acquis la pièce. Un autre numismate célèbre, qui a fondé et ouvert son premier magasin en 1933. Entreprise familiale en numismatique toujours en activité depuis 90 ans ! En 1964, la monnaie a été mise aux enchères lors de la Federal Brand Sale durant la 73e Convention de l'ANA à Cleveland, organisée par le commissaire-priseur M. Kolman (été 1964, lot n ° 1500). L'éminent numismate canadien John McKay-Clements l'a possiblement acquise vers cette époque (via J. Guy Clements, agent-acheteur?) et ramenée au Canada, où elle a résidé dans sa collection jusqu'à l'importante vente McKay-Clements en 1976.

 

Cette vente eut lieu à Toronto du 13 au 16 mai, organisée par Frank Rose, commissaire-priseur, où le 15 sols "Ferrari" portait le symbolique "Lot numéro 1". D'après la note de Partrick accompagnant la pièce, on peut présumer que John J. Ford (1924-2005) est celui qui l'avait acheté en 1976. Puisque Ford avait apparemment acheté le spécimen pédigré de la 'Collection Archbishop John Sharp' (1691-1714) lors de vente Baldwin en 1973, il possède alors deux pièces de 15 sols aux pedigrees les plus anciens et les plus prestigieux! Ensuite, de sa part, il semble que la monnaie ait été revendue en privé à Donald G. Partrick (1926-2020), laquelle est restée dans sa collection jusqu'à la vente Heritage en 2021.

 

Partrick, promoteur immobilier ayant vécu à Huntingdon, N.Y., a déjà été président de l'American Numismatic Society de 1999 à 2007. Il a construit ce qui est décrit comme la plus belle collection de monnaies coloniales américaines jamais assemblée. Finalement acheté par Clément Chapados-Girard (Jetons Canada) à la vente de la collection Partrick, le 18 mars 2021 (Lot #15007), l'illustre 15 sols est de nouveau revenu au Canada après 45 ans d'absence.

 
 
 
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Sold "$125,000.00" on "03-05-2023"

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